Espérer pour la vie éternelle

Extrait de Veilleur, où en est la nuit ? Petit traité de l’espérance, Adrien CANDIARD, Editions du Cerf, Paris, 2016, pp. 72-74

Espérer, c’est quelque chose de très concret : c’est croire que Dieu nous rend capables de poser des actes éternels. Que, quand nous aimons, cet amour n’est pas simplement un beau sentiment dans une marée d’absurdité vouée à la mort, mais une fenêtre que nous ouvrons sur l’éternité. Car ces actes éternels, ces actes que nous pouvons faire et dont le fruit est éternel, ce sont bien sûr les actes d’amour, les seuls qui comptent. Ce sont eux qui construisent, dans notre monde déjà, l’éternité, le Royaume de Dieu. […]
Espérer, dans la pratique, ce n’est pas seulement croire que nous sommes capables d’éternité : c’est vivre en préférant l’éternité au reste, en faisant passer l’éternel d’abord, avant l’urgent, avant tout le reste qui nous paraît si important sur le moment. Espérer, c’est accepter d’adopter le point de vue de l’éternité : non pas un point de vue froid et lointain, mais au contraire, le point de vue de l’amour. Comme nos vies changeraient, si nous savions ordonner nos priorités en fonction du poids d’éternité de nos actions : l’ambition, le souci de gagner de l’argent, l’envie de se faire reconnaître se retrouveraient très vite au bas de la pile. On découvrirait que préparer un gâteau pour une voisine isolée, à qui cela fera plaisir, construit bien plus l’éternité que son poids de farine, d’œufs et de sucre ne le laisserait croire.

Intercessions

1-Les délégués pour l’œcuménisme des différentes Églises de la Région Provence-Alpes-Cote d’Azur viennent de se réunir la semaine dernière à Marseille.
Nous te prions pour que ces rencontres entre responsables soient soutenues et vivifiées par des rencontres fraternelles entre les chrétiens des différentes dénominations.

2 – La célébration dominicale de la télévision française France 2 du dimanche 22 janvier 2023 sera diffusée à partir de Marseille avec une célébration œcuménique à l’église grecque orthodoxe de Saint Irénée.
Nous te confions, en particulier, les préparatifs de cette célébration avec les Églises orthodoxes et toutes les Églises orientales présentes à Marseille. Qu’ils soient l’occasion de renouer entre nous des liens de fraternité et de proximité.

3 – En la fête de l’apôtre André, saint patron du patriarcat œcuménique de Constantinople, le 30 novembre dernier, le pape François a écrit une lettre au patriarche Bartholomée dans laquelle il rappelle la nécessité de rétablir la « communion entre tous les croyants en Jésus-Christ ». Il salue par ailleurs les progrès réalisés en ce sens par l’Église catholique et le patriarcat œcuménique.
Nous te bénissons Seigneur pour le travail réalisé avec l’Eglise orthodoxe en œuvrant ensemble pour le bien commun. Continue à conduire les pas de ceux qui collaborent pour la sauvegarde de la création, la défense de la dignité de chaque personne, le combat contre les formes modernes d’esclavage et la promotion de la paix.