Laisser le Christ prier en nous son Père pour l’unité
L’Abbé Paul Couturier par M. Villain, éditions Casterman, 1957, pp. 354-355
Personne ne peut dire le nom de « Jésus », si ce n’est par l’Esprit de Dieu, nous enseigne saint Paul. Dire le nom de « Jésus » veut exprimer : une prière, un élan, une élévation de l’âme vers le Père, car l’énonciation réelle de ce nom est un acte, un « oui » humain et pauvre, un pauvre « oui » de notre misère humaine – nous sommes pécheurs ! – et un « oui » éclatant de notre grandeur humaine – nous sommes libres – fils de son Amour, nous sommes ses images vivantes. Ce « oui » peut aller bien loin retentir dans les régions inexplorées de notre être spirituel. Il peut être partiel, ou plus ou moins proche d’être total, sans jamais cependant pouvoir complètement le devenir.
Plus nous implorons Dieu de nous dépouiller de nous-mêmes, plus nous entrons dans le divin renoncement – « qui perd son âme la sauve » – plus aussi s’affirme notre possibilité d’entendre mieux le Christ priant, en nous, son Père, par son Esprit. Une mue ineffable se produit de notre prière en sa prière. Dans le silence attentif de notre âme aux écoutes, s’affirme notre adhésion à lui de tout notre vouloir, et non seulement de nos paroles, de nos sentiments ou de nos désirs. Plus nous nous « découvrons » en lui où réellement nous sommes, ou lui en nous où réellement il est, plus aussi notre prière devient efficace puisque alors, c’est lui qui prie en nous sans le poids de nous-mêmes.
Intercessions
- « L’Eglise catholique 60 ans après le Concile Vatican II » était le titre du programme de conférences pour les délégués épiscopaux et les directeurs de secrétariats pour les relations interreligieuses qui s’est tenu à Madrid du 27 février au 1er mars. L’Espagne, autrefois considérée comme un bastion catholique, est aujourd’hui un pays beaucoup plus composite, marqué à la fois par des mouvements catholiques puissants et par un développement de l’indifférence religieuse et de l’athéisme dans les couches les plus jeunes de la population. Seigneur, nous te prions pour ce grand pays d’Espagne afin que ton nom continue à être annoncé dans toute sa plénitude à tous, et en particulier aux plus jeunes.
- Durant le Cycle de formation Aula Dei Experiment (ADEx ; autrefois Cycle A et C) de cette année, plusieurs confessions chrétiennes sont représentées parmi les participants à la formation. Luthériens, réformés, ensemble avec les catholiques nous cherchons la volonté de Dieu pour nos vies. Seigneur, montre-nous le chemin de communion que tu veux pour nous et donne-nous la grâce de l’unité.
- L´Association pour le Dialogue entre les religions et entre les croyances (ADIA) d´Aragon (la région de Saragosse) organise durant le mois de mars un cycle de conférences qui a pour titre : « Le vide : espace de rencontre. » Seigneur, nous te prions pour le succès de cette initiative et pour la croissance du chemin œcuménique en Espagne. Que ton Esprit Saint puisse trouver des cœurs ouverts à son action. Que l´unité entre les confessions chrétiennes grandisse et régénère la grande famille des chrétiens Espagnols.
4. La Communauté du Chemin Neuf participe activement dans le groupe œcuménique formé par des représentants de différentes Églises présentes à Saragosse, telles que l’Eglise réformée, l’Eglise anglicane, l’Eglise orthodoxe roumaine, l’Eglise catholique, etc. Nous croyons que la grâce de l’unité passe aussi par des relations plus personnelles de fraternité. Nous entretenons aussi de belles relations d’amitié et d’entraide avec une Eglise voisine de la chartreuse, évangélique, ce qui, nous espérons, sera aussi féconde pour élargir ce cercle de travail pour l’unité dans cette ville.
Seigneur, toi qui es le Chemin, la Vérité et la Vie, indique-nous et ouvre toi-même en cette terre aragonaise des chemins nouveaux afin que « tous soient un… pour que le monde croie »