Au service d’une unité à la fois donnée et à faire extrait du document Communion et conversion des Églises du Groupe des Dombes
Le Nouveau Testament atteste que l’unité des chrétiens après la mort de Jésus est enracinée dans l’unité de Jésus avec Dieu : « Que tous soient un, comme toi, Père tu es en moi, et moi en toi » (Jn 17, 21), et que l’Église en tant que corps du Christ est une : « nous sommes un seul corps dans le Christ » (Rm 12, 5) car le Christ n’est pas divisé, de même qu’il y a un seul Esprit. L’unité de l’Église est donc donnée, préalablement à tout effort humain pour guérir les fractures existantes et promouvoir la pleine communion entre les Églises.
Comme l’écrit saint Cyprien de Carthage au IIIe siècle : « Ce sacrement de l’unité, ce lien d’une concorde indissolublement cohérente, nous est représenté dans l’Évangile par cette unique tunique de Notre-Seigneur Jésus-Christ, laquelle n’est point divisée ni déchirée, mais qui, tirée au sort pour savoir qui revêtirait le Christ, arrive intacte au gagnant qui en devient le maître, sans qu’elle ait été abîmée ni découpée. »
Le discours sur l’unité revêt ainsi un caractère dialectique. Dès qu’on affirme sa présence, il faut ajouter qu’elle n’est pas encore là, et dès qu’on l’attend, il faut préciser que sa présence est la base de toute attente.
Dans cette perspective, la conversion à une interprétation plus large de l’unité de l’Église consiste à écouter et à s’approprier d’autres voix issues de l’Église universelle qui témoignent de la richesse inépuisable de l’Évangile. Puisque l’unité de l’Église se réfère à l’unité de l’œuvre de Jésus-Christ mort et ressuscité, elle demeure promise et cachée à la fois : cachée, parce qu’elle est couverte de l’ombre de la croix, promise, parce qu’elle ne se manifestera pleinement qu’au moment où la lumière pascale aura définitivement dissipé les ténèbres du péché de l’humanité. Comme au départ, l’unité des chrétiens sera aussi, à ce moment-là donnée. Entre ces deux temps, la tâche des Églises est de la faire et de la vivre comme un signe d’anticipation du Royaume à venir, sous peine de renier sa vocation privilégiée au service du monde et de l’humanité.
Groupe des Dombes, Communion et conversion des Églises, Bayard, 2014, p. 679
Intercessions
En union avec nos frères et sœurs de la Communauté d’Angers et dans le désir profond de l’Unité entre nos Églises, nous nous tournons vers Toi, Seigneur, et nous Te prions.
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Vendredi 27 mai, l’assemblée de l’Église orthodoxe ukrainienne, a déclaré « sa pleine indépendance » avec le Patriarcat de Moscou, après des siècles d’histoire commune, en raison d’un profond désaccord avec le patriarche Kiril, sur la guerre en Ukraine.
Prions pour toutes les victimes de cette guerre fratricide entre chrétiens orthodoxes russes et ukrainiens et prions pour les responsables de chacune de ces Églises. Que se lèvent parmi eux des hommes de paix, de dialogue et d’unité.
Selon les cardinaux Koch (Président du Conseil Pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens) et Grech (Secrétaire général du Synode des évêques), « L’un des dons que les catholiques peuvent recevoir des autres chrétiens est précisément leur expérience et leur compréhension de la synodalité ».
Prions pour que la démarche synodale entreprise par l’Église catholique soit l’occasion de se mettre plus concrètement à l’écoute des autres Églises, au niveau de chaque diocèse et ainsi d’écouter ensemble « ce que l’Esprit dit aux Églises. »
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En France, dans les Pays de Loire, l’association « Amen-toi » œuvre pour l’évangélisation des campagnes par le biais d’un festival intergénérationnel au service de l’Unité des Chrétiens qui aura lieu du 1er au 3 juillet.
Prions pour que ces rencontres soient l’occasion d’un puissant renouveau de la vie œcuménique régionale, dans la force et l’obéissance à l’Esprit-Saint.