L’incarnation
« Quand vint la plénitude des temps, Dieu envoya son fils, né d’une femme … afin que nous recevions l’adoption » (Galates 4,4-5). Pour que Dieu puisse rendre visite à son peuple, il fallait que celui-ci et l’humanité entière soient prêts à le recevoir. L’incarnation n’aurait pas été possible à n’importe quel moment du temps. C’est à juste titre que la Bible attache une grande importance à la notion du temps, du kaïros, pour la venue du Sauveur …
Les juifs, pour évoquer la présence de Dieu au Temple avaient choisi le mot hébreu de Shekinah. L’évangile de Jean montre l’accomplissement de ce terme dans le verbe grec eskênosen (« il a dressé sa tente parmi nous ». L’assonance entre ces deux termes est frappante. En venant dans le monde, le Seigneur savait qu’il souffrirait et mourrait par la main des hommes. L’annonce de la Passion avait été prédite par les prophètes. Mais la venue du Messie avait quelque chose d’inédit et de surprenant. La liturgie primitive situe cette intervention en fonction de la mémoire d’Israël et de la continuité du dessein de Dieu. Dieu est fidèle à ses promesses. L’annonce du salut est d’abord faite au peuple de la promesse. Dieu entre dans l’histoire des hommes pour leur communiquer sa propre vie.
L’incarnation ne donne pas un fils à Dieu, mais elle révèle au monde le Fils éternel. Elle fait voir en Dieu une vie de relation, une communication de vie. Le dessein de Dieu est d’offrir aux croyants la possibilité d’entrer dans son propre mystère. En même temps qu’il manifeste l’amour de Dieu, le don du Fils au monde introduit au coeur même de la vie de Dieu.
Les racines juives du Christianisme de Frédéric MANNS, 2006, p. 37-38
Intercessions
R. Amen, amen, béni soit le Dieu d’Israël !
1. Père très aimant, Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, Toi qui as pleuré la violence entre Caïn et Abel, nous te prions pour la paix en Terre Sainte, cette terre où tu as choisi de venir nous rejoindre dans notre humanité.
2. Père très aimant, Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, Toi qui as rendu possible la réconciliation entre Joseph et ses frères, pour tout mépris à l’égard de ton peuple Israël, pardonne-nous. (silence). Nous te prions, Père, de faire grandir la fraternité entre le peuple juif et les nations.
3. Père très aimant, Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, Toi qui as fait sortir Israël de l’Égypte et lui as rendu la liberté, donne ta joie au peuple juif et garde le fidèle à ton Alliance.
4. Père très aimant, Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, Toi qui as uni les douze tribus d’Israël autour de la Torah, donne la paix aux juifs croyants en Jésus.
5. Père très aimant, Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, Toi qui as envoyé ton Fils Jésus pour nous sauver, fais reposer ta bénédiction sur les chrétiens qui sont d’origine juive.
6. Père très aimant, Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, Père de Jésus Christ, rassemble dans l’unité toutes les Églises chrétiennes
7. Père très aimant, Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, Tu as donné au peuple juif la promesse de la venue du Messie, Tu as donné à l’Église l’attente du retour de ton fils. Dans l’Esprit Saint, nous disons avec toute l’Église : « Maranatha, viens Seigneur ! »