La fête de Pourim

Le 16 mars prochain aura lieu la fête de Pourim. Le rabbin Yeshaya Dalsace (1) explique le sens de cette fête.

Un jour par an, il règne chez les juifs une ambiance assez particulière. L’étude, la concentration et laissent place à une joie débridée, aux rires, aux déguisements … un vrai carnaval, en un mot les juifs font la fête… Que célèbrent-ils avec tant de liesse? Comme souvent dans le judaïsme, la fête se réfère à un récit biblique. Dans le cas de Pourim il s’agit d’une histoire très célèbre, celle de la reine Esther.
A l’époque où les juifs vivaient dans l’empire perse, c’est-à-dire après la destruction du premier temple, vers le VIe siècle avant l’ère chrétienne. Une jeune femme juive, Esther, choisie pour sa grande beauté devient reine, épouse du roi de Perse. Mais le premier ministre Haman complote et veut faire tuer tous les juifs. Mardochée, l’oncle d’Esther demande à sa nièce d’intervenir auprès du roi, pour faire annuler le décret d’extermination.
Grâce au courage d’Esther, Haman est confondu et finira pendu à la potence qu’il avait dressée pour Mardochée le juif. A la fin tout est bien qui finit bien et les juifs sont non seulement sauvés, mais débarrassés de tous leurs ennemis.Dans ce livre biblique, fait exceptionnel Dieu est absent, du moins en apparence. Son nom n’apparaît nulle part (…). D’ailleurs le nom Esther en hébreu signifie « caché ». Plus exactement, si Dieu est naturellement présent, il avance masqué dissimulé sous les traits du hasard. Si les juifs sont sauvés de l’extermination c’est en effet grâce à une série de coïncidences et une succession de hasards providentiels.
Le thème du hasard, du sort, est si important que c’est ce mot même qui a été donné son nom à la fête. Pour, le sort, au pluriel Pourim, les sorts, en souvenir du fait que Haman, l’antisémite, avait tiré au sort la date de l’extermination des juifs.
Ce curieux conte, digne des Milles et une nuits, cherche à nous faire réfléchir au fonctionnement d’un monde livré au hasard, du fait de l’absence de Dieu.
L’histoire propose bien des niveaux de lecture et d’interprétation. Le texte semble d’abord nous dire: même si Dieu semble absent du monde, il ne faut pas désespérer car le bien finit par triompher du mal. Mais il nous faut rester attentifs : cela ne se produit que si nous savons rester aussi vigilants que Mardochée, prendre notre destin en mains comme Esther et ne pas nous dérober à nos responsabilités.

 (1) Texte intégral disponible sur https://akademimg.akadem.org/Medias/Documents/Pourim_VERRBATIM.pdf

Intercessions

R. Amen, amen, béni soit le Dieu d’Israël !

Ou un autre refrain.

1

Père très aimant, Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob,

toi qui as pleuré la violence entre Caïn et Abel,

nous te prions pour la paix en Terre Sainte,

cette terre où tu as choisi de venir nous rejoindre dans notre humanité.

Père très aimant, Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob,

toi qui as rendu possible la réconciliation entre Joseph et ses frères,

pour tout mépris à l’égard de ton peuple Israël, pardonne-nous. 

(silence)

Nous te prions, Père, de faire grandir la fraternité

entre le peuple juif et les nations.

2

3

Père très aimant, Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob,

toi qui as fait sortir Israël de l’Égypte et lui as rendu la liberté,

donne ta joie au peuple juif

et garde le fidèle à ton Alliance.

Père très aimant, Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob,

toi qui as rendu possible la réconciliation entre Joseph et ses frères,

pour tout mépris à l’égard de ton peuple Israël, pardonne-nous. 

(silence)

Nous te prions, Père, de faire grandir la fraternité

entre le peuple juif et les nations.

4

5

Père très aimant, Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob,

Toi qui as envoyé ton Fils Jésus pour nous sauver,

fais reposer ta bénédiction

sur les chrétiens qui sont d’origine juive.

Père très aimant, Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob,

Père de Jésus Christ,

rassemble dans l’unité toutes les Églises chrétiennes.

6

7

Père très aimant, Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob,

tu as donné au peuple juif la promesse de la venue du Messie,

tu as donné à l’Église l’attente du retour de ton fils.

Dans l’Esprit Saint, nous disons avec toute l’Église :

« Maranatha, viens Seigneur ! »