L’origine de la fête de Chavouot texte d’après Anne-Marie Dreyfus

La fête de Chavouot est célébrée cette année 2022 à partir du samedi 4 juin au soir jusqu’au 6 juin. Elle commence dans la plupart des communautés par une nuit d’étude, « pour lire, scruter, interpréter des textes bibliques, talmudiques ou mystiques qui, tous, sont Torah ou ont un rapport avec elle ». Cette fête n’est pas sans lien avec la Pentecôte des Chrétiens.« La 3e lunaison de la sortie des fils d’Israël du pays d’Égypte, ce jour-là, ils arrivent au désert du Sinaï » (Exode 19,1) : il aura fallu sept « semaines » (chavouot en hébreu) pour que, tout juste rescapés des eaux de la Mer Rouge, les Hébreux soient reconnus prêts à rencontrer l’Ineffable. Dans ce no man’s land du désert, espace aride qui n’appartient à personne, une Parole infinie va s’adresser à eux comme partenaires d’un projet pour l’humanité.

La fête de Chavouot commémore donc l’évènement du Sinaï, le temps du don de la Torah. « Béni es-Tu Éternel notre Dieu, qui donne la Torah » (et non pas qui « nous » donne la Torah).

Chavouot est la seule fête de pèlerinage qui n’a pas une date précise dans le calendrier. À l’époque du Temple, le terme des 7 semaines (le 50e jour) était marqué par l’offrande de prémices des récoltes, en signe de gratitude pour la fécondité du sol. L’offrande de l’omer n’étant plus possible depuis la perte du Temple, reste le décompte rituel des jours à partir du 2e jour de Pessah – comme un pont liturgique pour aller de la « servitude » d’Égypte au « Service » divin, qui commence au Sinaï.

Les synagogues, décorées de plantes et de fleurs, rappellent le contenu agricole de la fête. L’office religieux est marqué par la lecture des 10 Paroles – que l’on écoute debout, comme nos ancêtres au pied de la montagne. Et par la lecture du livre de Ruth, en hommage à son amour pour le Dieu d’Israël. Ce qui lui vaudra – à elle, l’étrangère – de porter le projet messianique pour toute l’humanité. 

Intercessions

R. Amen, amen, béni soit le Dieu d’Israël !

Ou un autre refrain.

1

Père très aimant, Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob,

toi qui as pleuré la violence entre Caïn et Abel,

nous te prions pour la paix en Terre Sainte,

cette terre où tu as choisi de venir nous rejoindre dans notre humanité.

Père très aimant, Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob,

toi qui as rendu possible la réconciliation entre Joseph et ses frères,

pour tout mépris à l’égard de ton peuple Israël, pardonne-nous. 

(silence)

Nous te prions, Père, de faire grandir la fraternité

entre le peuple juif et les nations.

2

3

Père très aimant, Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob,

toi qui as fait sortir Israël de l’Égypte et lui as rendu la liberté,

donne ta joie au peuple juif

et garde le fidèle à ton Alliance.

Père très aimant, Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob,

toi qui as rendu possible la réconciliation entre Joseph et ses frères,

pour tout mépris à l’égard de ton peuple Israël, pardonne-nous. 

(silence)

Nous te prions, Père, de faire grandir la fraternité

entre le peuple juif et les nations.

4

5

Père très aimant, Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob,

Toi qui as envoyé ton Fils Jésus pour nous sauver,

fais reposer ta bénédiction

sur les chrétiens qui sont d’origine juive.

Père très aimant, Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob,

Père de Jésus Christ,

rassemble dans l’unité toutes les Églises chrétiennes.

6

7

Père très aimant, Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob,

tu as donné au peuple juif la promesse de la venue du Messie,

tu as donné à l’Église l’attente du retour de ton fils.

Dans l’Esprit Saint, nous disons avec toute l’Église :

« Maranatha, viens Seigneur ! »